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Apprentissage collaboratif et social learning : la combinaison qui fonctionne ?

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Social learning au service de l’apprentissage collaboratif

Le social learning ne date pas des réseaux sociaux. Cependant, les principes de cet apprentissage en réseau, soutenus par les environnements digitaux et en particulier par le digital learning, peuvent aujourd’hui être exploités au sein des entreprises pour encourager l’apprentissage collaboratif. Découvrez comment les bonnes pratiques du social learning peuvent transformer l’expérience d’apprentissage de vos collaborateurs.

90 % des apprentissages sont informels

La plupart des professionnels de la formation sont familiers du modèle d’apprentissage dit « 70-20-10 », selon lequel la plupart d’entre nous tirons nos apprentissages :

De plus en plus d’entreprises cherchent à tirer parti du modèle de social learning pour encourager leurs employés à apprendre les uns des autres et à collaborer. Les organisations veulent utiliser cette dynamique d’apprentissage en réseau pour faciliter l’acquisition des savoirs et des pratiques et structurer cette co-construction de compétences.

Qu’est-ce que le social learning ?

Le social learning est une dynamique d’apprentissage qui consiste à apprendre par et avec ses pairs. Une telle expérience peut se vivre aussi bien en ligne – au travers des médias sociaux ou des forums par exemple – que hors ligne : groupes de discussions, conférences ou simplement… autour de la machine à café ! Si le social learning n’est pas forcément lié à une activité en ligne et à l’utilisation des environnements « social media », les perspectives ouvertes par l’internet social depuis près de 20 ans* placent cet apprentissage « peer-to-peer » (entre pairs) sur un terrain très largement numérique qui englobe plus qu’il n’exclut les activités d’apprentissage informel « off-line ».

Les usages des réseaux sociaux au service de l’apprentissage

Les plateformes sociales ont standardisé un certain nombre de fonctionnalités telles que le « like » (un vote qualifiant un contenu), les commentaires, les posts (et leur agencement dans les « fils », triés par catégories), les messageries instantanées (ou « chats »), les groupes de discussion, les wikis, les conférences vidéo, etc.

Ces outils permettent de bâtir et d’animer des communautés virtuelles basées sur une approche semi-structurée, qui laisse libre cours à l’esprit de collaboration, tout en guidant l’apprentissage par une hiérarchisation et une organisation dynamique des ressources.

En mettant ces outils et usages au service de l’apprentissage, ces communautés seront en mesure d’animer des forums de partages d’idées et d’opérer une sélection des ressources les plus utiles au sein d’un « knowledge center ».

Quels liens entre les médias sociaux et le social learning ?

Les médias sociaux connectent les individus en fonction de différents critères d’affinité. Ils sont utilisés par tous, à différents degrés, pour garder le contact avec ses proches (Facebook), entretenir son réseau professionnel (LinkedIn), créer un fil d’actualité personnalisé (Twitter) ou partager des réflexions, des coups de gueule, des coups de cœur, etc.

Ce champ des possibles peut être mis au service du partage et de la co-construction de savoirs – une autre façon de définir le social learning. La clé pour mettre ces dynamiques à profit dans l’apprentissage en entreprise ? La motivation, l’engagement et l’implication de chacun.

L’efficacité de l’apprentissage « peer-to-peer »

D’après les travaux de Mason et Rennie, le social learning digital présente 4 bénéfices majeurs :

1. Des outils engageants

Les apprenants disposent d’outils leur permettant de s’impliquer dans la construction d’une expérience propre plutôt que d’absorber passivement des contenus pré-existants dans une logique définie.

2. Du contenu toujours à jour

Le contenu est sans cesse requalifié voire réactualisé par les utilisateurs. Il n’y a pas besoin d’attendre l’intervention souvent coûteuse d’un expert en la matière.

3. Des supports collaboratifs

Les nouveaux outils incorporent souvent nativement les supports nécessaires à l’apprentissage et au travail en équipe (mises en relation qualifiées, édition de profils, tutos, FAQ, support, qualification de contenu, environnement de commentaires, systèmes de badges et de classements, etc.).

4. Le partage

Les espaces de partage contribuent massivement à l’intérêt que les jeunes générations portent à ces communautés. Au-delà des contenus dont ils sont les véhicules, ils constituent « par essence » un facteur d’assiduité et de motivation des apprenants.

Les contraintes du social learning

Tout n’est pas rose au pays du social learning. L’apprentissage entre pairs a aussi des limites… Du fait de son essence même, le social learning est difficile à structurer – sous peine de le dénaturer et de lui enlever justement son côté engageant auprès des apprenants. Ce manque de structure et son côté informel rendent difficile le calcul de la valeur ajoutée exacte du social learning et le temps nécessaire pour que cette démarche génère un impact réel en termes de productivité. C’est surtout vrai si l’on ne questionne pas le bien fondé des KPI qui sont habituellement utilisés dans le cadre de dispositifs de formation structurés et balisés de longue date.

Les 8 bonnes pratiques du social learning

Transformez vos projets de formation en entreprise en expérience de social learning.

Recycler efficacement les usages du social learning

Les usages et les bénéfices des médias sociaux sont variés. En voici quelques-uns à utiliser en priorité pour favoriser le succès des initiatives de social learning :

Les usages personnels des apprenants peuvent être mis au service de la formation en entreprise. Favoriser l’apprentissage entre pairs – le social learning – et mobiliser les ressources et les usages des réseaux sociaux vous permettra d’augmenter la motivation et l’implication de tous les collaborateurs et de faciliter l’acquisition et le partage des compétences !


NOTES:

*Les forums, messageries et autres wikis ont joué un rôle fondamental dans la structuration des savoirs, bien avant les réseaux sociaux tel que nous les connaissons aujourd’hui.